L'église Saint-Wulmer, l'œuvre d'artistes de grand talent
1190
La paroisse est attestée en 1190 par une bulle papale qui confirme la dîme de Parenty aux chanoines de Thérouanne. L’église est consacrée à Saint-Wulmer moine de l’Abbaye de Haumont en Hainaut.
édifice
L’édifice
tour
La tour
chœur
Le chœur
cloches
Les cloches
mobilier
Le mobilier
soldats
Hommage aux Soldats
statuaire
La statuaire
vitraux
Les vitraux
peintures
Les peintures
presbytère
Le presbytère
édifice
L’édifice
D’un point de vue architectural, l’église de Parenty résulte de plusieurs étapes de construction. Elle se compose d’une nef et d’un chœur plus ancien séparés par une tour centrale. Les armes de Jean de Blosset, baron de Doudeauville, seigneurie de 1513 à 1536, permettent de dater la voûte du chœur du premier tiers du XVIème. Un soubassement en damier de silex supporte un mur en blocs de craie blanche. La nef réalisée avec un mélange de silex et de mortier daterait de 1630 mais sa maçonnerie très rustique laisse croire qu’elle est plus ancienne et qu’elle était à l’origine recouverte de chaume.
Le cimetière qui entoure l’église dénombre plusieurs chapelles funéraires qui, à l’époque, étaient réservées aux familles bourgeoises. De même, un monument funéraire disposé contre un mur de l’église rappelle qu’en cet endroit repose le baron G du Blaisel d’Enquin décédé en 2001 à l’âge de 90 ans.
A droite de l’église, on aperçoit l’ancien presbytère bâti deux siècles après la construction de l’église.
tour
La tour
La tour en craie taillée à trois niveaux d’élévation présente un caractère défensif. Elle porte la date de sa construction dans une pierre en triangle ornée d’une fleur de lys, soit en 1614 ; toutefois, son premier niveau n’est voûté qu’en 1642.
La tour de l’église porte encore la date de sa construction, soit en 1614.
Quasiment à la même hauteur, deux « corbeaux » de pierre abîmés avec le temps indiquent qu’il y avait au dessus de la porte d’entrée un « moucharaby » qui pouvait servir en cas de besoin à lancer des projectiles sur les assaillants.
Deux « corbeaux » de pierre indiquent qu’il y avait au dessus de la porte d’entrée un « moucharaby ».
chœur
Le chœur
Le chœur de l’église est de style flamboyant.
L’une des deux clés de voûte représente l’agneau pascal debout accompagné de l’étendard de la résurrection, l’autre un écusson porté par deux anges, probablement celui porté par Jehan de Blosset, baron de Doudeauville qui aurait contribué à la construction du choeur.
cloches
Les cloches
Le clocher abrite Catherine baptisée en 1753
L’église de Parenty possédait deux cloches.
Or au cours d’une guerre (probablement celle de 1870), dans le but d’éviter que l’une d’entre-elles ne soit fondue en vue de fabriquer des canons, elle fut enterrée probablement dans le bois surplombant l’église.
Depuis, elle est introuvable.
L’autre cloche baptisée Catherine en 1753 a eu pour parrain Jacques de Courteville seigneur d’Hodicq et Catherine d’Hallwin.
mobilier
Le mobilier
Le maître-autel de style néogothique a été réalisé en chêne et les autels secondaires en sapin.
L’autel consacré à la vierge et l’enfant Jésus.
Les fonds baptismaux.
Ils sont l’oeuvre de l’ébéniste Courquin.
L’un des deux autels secondaires renferme le « Jésus de Prague ».
Le retable d’autel de style gothique est couronné d’une flèche en son centre.
Les motifs sculptés sur les fonds baptismaux sont l’oeuvre d’un certain Morel.
De la chaire à prêcher, il ne reste que l’abat-voix.
soldats
Hommage aux Soldats
Une plaque accrochée à l’intérieur de la tour de l’église rend hommage aux soldats tombés aux Champs d’Honneur au cours de la Grande Guerre.
Plaque commémorative en hommage aux soldats tombés aux Champs d’Honneur en 14-18
Financée par la paroisse, les familles des disparus et une quête communale, elle est inaugurée le 06 septembre 1920.
Le Monument aux Morts surmonté d’une Croix de guerre est quant à lui inauguré au mois de juin de l’année suivante.
Le Monument aux Morts de Parenty
statuaire
La statuaire
Les statues qui ornent l’église datent d’après la Révolution. Et ce pour une raison principale, les statues de bois ont été brûlées au cours de la période révolutionnaire par un certain Pierre Martel. L’histoire raconte qu’il en devint fou et mourut brûlé vif en 1850 dans l’incendie de sa maison.
Parmi les saints on trouve :
Saint-Wulmer
Saint-Wulmer
En bas de la statue où le saint est représenté en abbé, on peut lire Saint-Wullemer et non Saint-Wulmer comme c’est généralement le cas.
Le saint patron de l’église de Parenty est né à Sylviacum autrement dit à Samer (contraction de Saint-Wulmer) en 620.
A l’âge adulte, il tombe amoureux d’une jeune fille dont il se sépare celle-ci étant promise à un autre en vertu des lois franques.
Il fonde d’abord un monastère de femmes à Wierre-au-Bois puis l’Abbaye de Samer.
C’est là qu’il meurt en 697.
Ses reliques sont transportées à Gand en 974.
Saint-Eloi
Saint-Eloi
Éloi est né dans le Limousin vers 588.
Placé par son père en apprentissage auprès d’un orfèvre, il assiste régulièrement aux offices de l’église.
D’abord orfèvre, il devient grand argentier du royaume de Clotaire II et trésorier du roi Dagobert avant d’être élu évêque de Noyon en 641.
Il fonde plusieurs monastères et abbayes dont celle du Mont Saint-Eloi à proximité d’Arras (62).
Plusieurs miracles lui sont attribués.
Saint-Éloi est généralement considéré comme le saint patron des ouvriers qui se servent d’un marteau (orfèvres, forgerons, mécaniciens, horlogers, mineurs, laboureurs…).
Saint-Paul
Saint-Paul
Apôtre de Jésus-Christ, il a joué un rôle capital dans la propagation du christianisme dans le monde gréco-romain.
Saint-Pierre
Saint-Pierre
Il est l’un des principaux apôtres de Jésus.
Il a été crucifié à Rome suite aux persécutions de Néron vis-à-vis des Chrétiens.
Le Christ lui aurait donné son nom pour symboliser sa fonction de fondateur de l’Église.
La tradition romaine fera de lui le premier pape.
Sainte Marguerite
Sainte Marguerite
Originaire de Turquie, Sainte-Marguerite aurait vécu dans le courant du IIIe siècle.
Elle aurait subi le martyr pour n’avoir pas voulu abjurer sa foi chrétienne vers 275 après J.C. sous le règne de l’empereur romain Dioclétien.
Elle fait partie des saintes que l’on invoque plus particulièrement pour les maux de reins et les accouchements.
Saint-Benoît Labre
Saint-Benoît Labre
Le « régional » de l’étape. Benoît-Joseph Labre surnommé le « Vagabond de Dieu » est né en 1748 à Amettes (62).
Ermite pèlerin, il vit dans la pauvreté et l’humilité.
Sainte-Philomène
Sainte-Philomène
Philomène est le nom d’une sainte vierge et martyre de l’Eglise catholique.
À la suite de faveurs (guérisons, miracles de toute sorte) obtenues après des prières devant les reliques de la sainte, sa dévotion se diffuse rapidement.
Toutefois, en 1961, faute de preuves tangibles sur l’identité de la sainte, l’Église supprime la fête de Philomène des calendriers liturgiques.
Saint-Antoine de Padoue
Saint-Antoine de Padoue
De son vrai nom Fernando Martins de Bulhões, frère Antoine est un prêtre franciscain.
« Saint Antoine de Padoue, grand voleur, grand filou, rendez-nous ce qui n’est pas à vous ».
Cette phrase populaire est utilisée par ceux qui l’intercèdent pour retrouver des objets disparus.
Né en 1195 à Lisbonne, il meurt le 13 juin 1231 à 36 ans près de Padoue, Il fut canonisé en 1232 et déclaré docteur de l’Église en 1946.
Jésus de Prague
Jésus de Prague
L’Enfant Jésus de Prague est une statuette représentant Jésus-Christ enfant.
Au XVIIe, une statue de l’Enfant Jésus malmenée par des protestants est à l’origine d’une dévotion catholique encouragée par des faits miraculeux.
La statuette serait en réalité originaire d’Espagne avant d’être abritée dans l’église Sainte-Marie-de-la-Victoire à Prague en République tchèque.
vitraux
Les vitraux
Parmi les nombreux vitraux qui jalonnent l’église de Parenty, figurent les représentations de Saint-Hubert ou encore de Saint-Louis, l’un d’entre eux est consacré à Saint-Roch en compagnie de son chien.
Fils d’un riche marchand, Saint-Roch choisit de devenir ermite.
Sa vie de pèlerin le conduit notamment à Rome où il guérit les pestiférés d’un signe de croix.
A son retour en France, le chien d’un voisin lui apporte chaque jour du pain d’où la présence d’un chien aux côtés du saint dans les représentations.
Équipé d’un bourdon, d’une gourde et d’une besace, il porte une tunique de pèlerin ornée de coquilles en référence à Saint-Jacques de Compostelle.
Saint Louis, roi de France capétien a régné sur la France pendant plus de 43 ans.
La légende raconte que le seigneur Hubert se retrouva un jour face à un cerf blanc portant une croix lumineuse… Sa vie en est transformée, il devient évêque.
Saint Roch, l’ermite pèlerin.
peintures
Les peintures
Saint-Eloi ici représenté en évêque
Au fond de la nef, trois anciens tableaux représentent Saint-Eloi, Saint Wulmer et le Christ vainqueur par la croix, ils auraient été réalisés par le peintre Caron.
« La Passion » fait référence aux souffrances du Christ depuis son arrestation au Jardin des oliviers
Saint-Wulmer, le saint patron de l’église de Parenty
presbytère
Le presbytère
L’ancien presbytère de Parenty qui accueille la bibliothèque de Parenty est d’inspiration néogothique. Il date de l’époque de Louis Philippe. En réalité, le village en aurait compté au moins trois.
La croix posée au dessus de la porte d’entrée rappelle que l’endroit était précédemment à caractère religieux.
La première maison presbytérale qui soit connue était située face à l’église (ex-café Hanquiez). C’est probablement dans ce « manoir de 70 verges » (unité utilisée à l’époque pour définir une surface) qu’habitait en 1406 l’abbé Jean Lesueur, premier curé dont on ait la trace dans la paroisse. En 1780, l’édifice est incendié. Déclaré bien national au moment de la Révolution, le presbytère fut mis en vente et racheté par un prêtre constitutionnel, conseiller municipal et percepteur de la commune puis vendu à un certain de Sainte-Maresville. C’est ainsi que ce presbytère fut complètement perdu pour le curé du lieu.
Du cultuel au culturel il n’y avait qu’un pas à franchir pour créer la bibliothèque.
En 1830, grâce à la vente de terrains privés et d’autres appartenant à la commune auxquels s’ajoutaient des dons privés, un nouveau presbytère est édifié. Il n’exista qu’une dizaine d’années. Le nouveau desservant, l’abbé Cozette, estimait être gêné par le voisinage de la ferme et souhaitait un logement plus vaste. Le bâtiment devint une école avant d’être vendu par la commune en 1936.
Dernier prêtre de Parenty à avoir occupé les lieux, l’abbé Julien Quintin.
Les travaux de restauration entrepris autour des années 2015 ont notamment consisté à une remise en état de la charpente, la pose de tuiles boulonnaises et la réfection des enduits de terre et de chaux imitant un calepinage de pierre et un chaînage des angles de l’édifice. Depuis 2021, le presbytère héberge la bibilothèque du village.
Tout comme la bâtisse, les vitraux du presbytère sont d’inspiration néogothique.
L’ancien presbytère date de l’époque de Louis Philippe. Avant lui, il y en aurait existé au moins deux.